Les illusions d’optique, on vous explique !

« Je l’ai vu, donc c’est vrai ! »

En êtes-vous tout à fait sûr(e) ?

Notre cerveau peut-il inconsciemment nous jouer des tours ?

Oui, et nous avons plusieurs exemples qui le démontrent.

 

Pour comprendre les illusions d’optique, il faut d’abord comprendre la vue.

Quand vous regardez autour de vous, vos yeux détectent la lumière naturelle ou artificielle. Elle se reflète sur les objets qui vous entourent.

La lumière est envoyée sur la rétine qui capte à la fois les contrastes et les couleurs. Le nerf optique permet ensuite d’acheminer l’information lumineuse à notre cortex qui va traduire en image, un peu comme un logiciel de retouche.

C’est là que l’illusion est possible. Ce que vous voyez est donc l’interprétation de votre cerveau qui « lit » le monde en fonction de ce qu’il connait et en fonction de la manière dont il fonctionne. C’est ce qui fait que votre vision est unique.

 

Différentes zones du cortex sont activées, chacune séparément interprètent les distances, le mouvement, les couleurs, le contraste, la forme. Lorsque ce que vous voyez est différent de la réalité, il s’agit d’une illusion d’optique.

Premier exemple, l'image ambiguë

 

Il s’agit d’une image que notre cerveau va interpréter comme un objet connu avant de découvrir qu’il y a deux interprétations possibles « en y regardant mieux ».

Dans cette image, certain verront d’abord le lapin, d’autres le canard. En revanche, s’il est facile de passer d’une image à l’autre, vous ne pouvez pas les contempler simultanément. On parle de figures réversibles et bistables.

Deuxième exemple, la perception des contrastes.

Comment voyez-vous les lignes horizontales de la figure ?

Et bien elles sont parfaitement parallèles (vous pouvez vérifier en vous munissant d’une règle). L’illusion qu’elles sont courbes vient du fait que notre cerveau distingue parfaitement les contrastes entre noir et blanc. Or les lignes sont gris foncé. Notre cerveau distingue moins bien les contrastes entre gris et noir. En décalant certains carrés noirs, on crée l’illusion de déformation des lignes. Maintenant que vous savez les lignes parallèles, comme dans le précédent exemple, les deux perceptions alternent mais ne peuvent se chevaucher.

Troisième exemple, la perception de la taille.

Voici l’illusion de Muller-Lyer (visuel 1):

Quel est le trait le plus long ? Le premier bien sûr. Et pourtant, ils sont strictement de même taille. Notre cerveau est trompé sur la taille de l’élément déformé (le trait) par l’élément déformant (les terminaisons). Toujours sur la taille, nous percevons comme plus gros/grand ce que notre cerveau interprète comme plus loin.

 

Voici l’illusion de Ponzo qui met en perspective deux traits de taille identique (visuel 2) :

Bluffant, n’est-ce pas ? C’est le même phénomène lorsque vous regardez un lever de lune. Elle va vous paraître plus grosse à son lever car votre cerveau va l’interpréter comme plus loin que si elle était au-dessus de votre tête. Pourtant, dans un cas comme dans l’autre, votre regard pointe vers l’infini. Mais l’horizon est perçu plus loin que le ciel au-dessus de nous.

Visuel 1
Visuel 2

Enfin, dernier exemple, le mouvement.

Ici c’est le jeu entre les contrastes et les couleurs que l’aire de notre cortex qui restitue le mouvement interprète.

En réalité, l’image est fixe, c’est le mouvement de nos yeux qui crée cette interprétation. Si vous fixez un seul point dans l’image, elle va cesser de bouger.

Il existe beaucoup d’autres exemples qui nous montrent que la réalité n’est pas toujours celle que l’on croit.

Le concept d’illusion devient un non-sens car les informations sensorielles ne restituent jamais la réalité.

Notre vision du monde qui nous entoure est donc toute personnelle.  

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à demander à votre opticien labelisé Professionnel de Santé Visuelle !